Les dérives de la banquise d’Allègre ! 8 avril
Climat : les dérives d’Allègre…
Il semble que l’ancien ministre se soit égaré entre sciences et politique et qu’il se serve d’une science de comptoir pour faire valoir ses arguments politiques…. Il s’était déjà trompé en face du monument Haroun Tazieff sur la Montagne Pelée, il y a quelques années… il serait bon de diffuser les analyses réalisées par les journalistes de Libé pour remettre un peu d’ordre dans la pensée collective…
« Dans un courrier adressé à leurs tutelles, 400 chercheurs dénoncent le manque de rigueur des «climato-sceptiques», au premier rang desquels : Claude Allègre.
Bis repetita. La ministre de la Recherche a demandé à Jean Salençon, le président de l’Académie des sciences, «d’organiser dans les plus brefs délais» un débat dans le conflit désormais ouvert qui oppose des centaines de chercheurs à une poignée de climato-sceptiques dont Claude Allègre et Vincent Courtillot respectivement ancien ministre de l’Éducation et président de l’Institut de physique du globe, tous deux injoignables hier. «Une situation grave», reconnaît Jean Salençon qui espère ainsi «apaiser les tensions» et que «l’on revienne à la science». Il y a trois ans, quasiment jour pour jour, un même débat, mettant en scène les mêmes climato-sceptiques, avait eu lieu dans la grande salle des séances de l’Institut de France.
Mais cette fois-ci le ton est monté d’un cran avec le courrier que ces quelque 400 scientifiques travaillant exclusivement sur les questions climatiques viennent d’adresser à leurs tutelles. Ils rappellent en effet la nécessité «d’une rigueur maximale pour la conception, la réalisation et la publication de leurs travaux».
En ligne de mire, les deux chercheurs qui depuis des mois maintenant arpentent, livres à la main, les plateaux de radios et de télévisions pour dénoncer le travail des climatologues en général et ceux du Giec en particulier. Très virulent, l’ancien ministre de l’Éducation n’hésite pas à parler de «complot» ou pire, «d’imposture».
«Ignorons la théorie du complot»
«Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons leur la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique», demandent tous les chercheurs qui comptent plusieurs signatures de renom. Leurs livres ou documents « publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire» , regrettent les auteurs de la lettre dont l’initiative revient en grande partie à la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte. «De nombreuses erreurs de formes, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées», soulignent-ils dans leur missive.
Ils en comptent plusieurs dans l’ouvrage de Claude Allègre, la plus grave étant la falsification d’une courbe empruntée au chercheur suédois Hakan Grudd. Un paléoclimatologue qui a lui-même dénoncé il y a quelques jours la manipulation dans le journal Libération. «Toutes les courbes de l’ouvrage sont redessinées, il y a donc des inexactitudes ou même des exagérations par rapport aux originaux. Ceci signifie que les courbes ne sont que les supports illustratifs du raisonnement écrit», a répondu le ministre.
«Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs, qui oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société», peut-on lire encore dans le courrier. Pour le glaciologue Jean Jouzel, l’un des tout premiers signataires de la lettre, il était temps « que les choses soient dites ».
«Ceux qui nagent à contre-courant sont tous convaincus d’être des Galilée. La réalité est qu’il y a probablement un ou deux Galilée mais que ceux qui pensaient l’être et ont eu tort se comptent par milliers», expliquait de son côté l’ économiste britannique Nicholas Stern, auteur d’un rapport très réputé sur le coût du changement climatique, ajoutant hier sa voix, à défaut de sa signature, à la révolte des climatologues. »Par Marielle Court le Figaro
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