Le début du véritable combat : la salle : l’Académie des Sciences… A ma droite des milliers de scientifiques, à ma gauche, le Pingouin et son Courtillot

A tous ceux qui sont un tant soit peu informé sur l’aspect scientifique de la dérive climatique, il est très intéressant de lire la réponse argumentée des scientifiques (les vrais) au pingouin en chef !!! C’est long mais comme tout travail scientifique c’est argumenté… Faîtes en donc bon usage…

Il reste maintenant à suivre les confrontations « in vivo » à l’Académie des Sciences…

Cela dit, pendant ce temps là notre pingouin s’enrichit en vendant des bouquins ! Ah le monde est injuste…

 

Hier soir, la version définitive de la liste des signataires de l’Appel des scientifiques du climat a été établie. Elle se monte à 604 chercheurs – et elle aurait pu être plus longue si la période de signature s’était prolongée. Ici en pdf  le texte et les signataires.

Elle a été envoyée à ses destinataires accompagnée de trois documents.

► Le premier (ici en pdf) recense une série d’erreurs et de mensonges de Claude Allègre commis dans son livre L’imposture climatique. Les critiques sont limitées à l’aspect scientifique, les erreurs de Claude Allègre sur le fonctionnement du Giec, les textes et l’histoire de la Convention Climat de l’ONU ne sont pas traitées.
► Le second (ici en pdf) relève de telles erreurs répétées de Vincent Courtillot dans ses conférences en milieu académique, notamment à l’Institut de physique du globe de Strasbourg en septembre dernier et plus récemment à l’IPG de Paris.
► Le troisième (ici en pdf) liste les expressions insultantes – «système mafieux», «totalitaire», «imposture», «foncièrement malhonnêtes» – susceptibles d’être qualifiée juridiquement de «dénigrement» du livre de Claude Allègre à destination de la communauté scientifique du climat ou de personnes nommées (Jean Jouzel, James Hansen).
Hier, les directions des organismes de recherche ont clairement répondu à cet Appel par un texte de soutien aux scientifiques du climat. Et le Président du Cnrs, Alain Fuchs a annoncé qu’il «saisissait son Comité d’éthique», présidé par Jean-Pierre Bourguignon.

Hier soir, l’Académie des sciences diffusait le communiqué suivant :
Jean Salençon, Président de l’Académie des sciences et Alain Carpentier, vice-Président, confirment dans le communiqué reproduit ci-dessous, que l’Académie des sciences met en place les modalités du débat scientifique sur le changement climatique.

«La Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Madame Valérie Pécresse, a saisi l’Académie des sciences le 1er avril 2010 afin qu’elle organise un débat scientifique approfondi qui permette d’établir l’état actuel des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Le Président de l’Académie des sciences a assuré Madame Pécresse de l’entière coopération de l’Académie, en concertation possible avec d’autres scientifiques français et étrangers. Précédant cette saisine, l’Académie des sciences avait d’ailleurs, lors d’une réunion plénière le 16 mars 2010, jeté les bases d’une réflexion préalable, en désignant des personnalités qualifiées chargées de faire la synthèse des données scientifiques dans trois domaines étroitement liés : climat, ressources en eau et alimentation, démographie et santé. Le dispositif est donc en place pour organiser, dans les meilleurs délais, le débat sur le climat souhaité par la Ministre et par la communauté scientifique.»

Dans un article publié par La Croix vendredi dernier, Edouard Brézin, ancien Président de l’Académie des sciences avait révélé que si ce débat n’avait pas été organisé plus tôt, c’était en raison de la résistance opposé «d’un petit groupe réuni autour de Claude Allègre et de Vincent Courtillot.»
Le sens de cet Appel et une explication s’élevant contre son interprétation erronée est diponible ici, avec une interview de Valérie Masson Delmotte.
Ici, un premier commentaire de Science sur cette affaire.
Ici, la protestation de Louise Sime, glaciologue britannique, contre les courbes bidons d’Allègre dans son livre.
Ici la démonstration par le paléo climatologue Hakan Grudd du trucage de Claude Allègre sur sa courbe de  températures.
Les autres débuggages sur le livre d’Allègre sont ici : le premier (mise en jambes), le second (spécial sergent recruteur), le troisième (spécial graphique faux), et le quatrième spécial comique. Le cinquième spécial graphiques.
Lire ici un commentaire sur un éditorial de la revue Nature qualifiant le débat public sur le climat de « street fight »



Un bon article à lire absolument…

Nous sommes toujours sous le coup de « l’imposture climatique »… Ceux qui souhaitent avoir une vision plus sustainable du dérèglement politico-climatique que celle de notre pingouin sur sa banquise peuvent lire les messages précédents…

Le climato-sceptique en chef

Un bon article à lire absolument... dans Allegre le Pingouin rubon4-9ae17 article publié le 20/03/2010
auteur-e(s) : Jacques Cossart

 

Fut un temps où il était de bon ton de prétendre préférer se tromper avec Sartre qu’avoir raison avec Aron. S’il n’est pas utile de s’étendre sur l’ambiguïté de la formule quelque peu caricaturale, convenons que les termes du débat d’alors s’appuyaient sur une substance difficilement contestable. Le transposer aux tartarinades que Claude Allègre essaie, avec la complicité d’une partie de la presse, d’imposer sur un sujet qui n’est pas son domaine de compétence spécifique, s’apparente à une sorte » d’imposture », pour reprendre la formule de l’ancien ministre. Pour le coup, il vaut mieux suivre les centaines de scientifiques qui démontrent que, pour le moins, le principe de précaution conduit à la prudence plutôt que se jeter dans la théorie du complot dont Claude Allègre semble l’adepte.
JC

 


 

Sous le titre Contrer les climato-sceptiques, Claude Pénit, dans La Lettre 29, dénonçait cette turpitude qui sert toujours les mêmes. Dans les années 1930, une partie de la droite affirmait qu’il valait mieux Hitler que le Front populaire. Bien entendu, la situation présente n’est guère comparable mais certains aujourd’hui préfèrent ostensiblement les propriétaires du capital aux citoyens !
Dans Médiapart du 24 février 2010, sous l’excellent titre « Claude Allègre en Poujade du climat », la journaliste et auteure Jade Lindgaard dénonce celui que Denis Sieffert, dans le numéro 1092 de Politis, prend comme exemple pour stigmatiser ceux qu’il dénomme « les beaufs » !
De son côté Yves Le Treut, scientifique modélisateur du climat qui a participé au rapport du GIEC, affirme dans Terraeco.net : Le Giec ne doit pas s’excuser d’être ce qu’il est.
Décidément, si le climato-scepticisme enthousiasme les bateleurs, de nombreux véritables intellectuels élèvent la voix à l’encontre de ce scientisme de foire. On lira, dans Alternatives économiques, l’excellent Le climat, l’imposteur et le sophiste d’Olivier Godard. « Jusqu’où notre sophiste ira-t-il pour défendre l’indéfendable ? », s’interroge Olivier Godard. Très loin,sans doute malheureusement car n’est pas Platon qui veut or, « le sophiste se contente des apparences, le dialecticien de la preuve ». L’ancien conseiller du MEDEF, François Ewald, est peut-être un orfèvre en la matière !



La contre attaque des scientifiques ! Enfin !

Hier Valérie Pécresse, la ministre de la recherche, a reçu du lourd à son courrier. Un appel signé de plus de 400 scientifiques français travaillant dans le domaine du climat.
Voici cet appel.
Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences Mmes et MM. les Directeurs des acteurs de la recherche publique regroupés au sein de l’Alliance thématique AllEnvi (BRGM, CEA, CEMAGREF, CIRAD, CNRS, CPU, IFREMER, INRA, IRD, LCPC, Météo France, MNHN) M. le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS.
Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les structures référentes de la recherche scientifique française, face aux accusations mensongères lancées à l’encontre de notre communauté.

Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés principalement par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture,Graphique Grudd allegre de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs. (Ci-contre la démonstration par Grudd du trucage de son graphique par Claude Allègre)
Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur Page 1/17 l’évolution du climat («Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’«erratum», le GIEC a publié son «mea culpa» ( http://www.ipcc.ch/pdf/presentations/himalaya-statement-20january2010.pdf), reconnaissant l’erreur, et soulignant que les processus de relecture du rapport n’avaient pas fonctionné pour ce paragraphe. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.
Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs dénigrent les sciencesAllegre du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique – comme le fait Claude Allègre (photo) dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues «erreurs du GIEC», comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009) et dans des séminaires académiques. Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.
Ces ouvrages n’auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu’à un manuscrit scientifique professionnel. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique. Leurs auteurs oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société. Ces attaques mettent en cause la qualité et la solidité de nos travaux de recherche, de nos observations, études de processus, outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale.
Vous constituez les structures référentes de la recherche scientifique française. Les accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat sortent des cadres déontologiques et scientifiques au sein desquels nous souhaitons demeurer. Nous pensons que ces accusations demandent une réaction de votre part, et l’expression publique de votre confiance vis-à-vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux. Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi.
Liste des premiers signataires: Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS)Ce matin, Libération consacre ses trois premières pages à cet événement sans précédent.
Voici un document open office avec la liste des signataires hier soir, plus de 400.
Ce texte demande à ses destinataires «une réaction» et «l’expression publique de votre confiance vis à vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux». Un Appel lancé également à d’autres destinataires, les dirigeants de l’Académie des sciences, des organismes de recherche comme le CNRS, de son Comité d’éthique.Cette réaction doit répondre «aux accusations publiques» lancées par l’ancien ministre Claude Allègre et le directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris Vincent Courtillot. Des accusations violentes. Les climatologues seraient coupables d’une «imposture», «dévoyés» par l’appétit Tures 1850 2009 «d’argent», ils auraient trompé les citoyens et le gouvernement sur le climat. Dans son livre L’imposture climatique, Claude Allègre les accuse d’avoir «cadenassé» les revues scientifiques à l’aide d’un système «mafieux» et «totalitaire» afin d’imposer leurs vues aux contradicteurs.
Depuis la parution de ce brûlot dont les ventes explosent et qui a permis à Claude Allègre de bénéficier d’une large exposition médiatique (télés, radios, journaux), les climatologues s’interrogeaient sur leur riposte. Allaient-ils encore une fois se laisser «traîner dans la boue, insulter en place publique», s’est demandée Valérie Masson Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement de Saclay.
Le débat fut rude. Certains climatologues, et notamment des chefs de file, voulaient faire le dos rond. Ne pas «lui faire de la publicité». Ne pas laisser penser «que nous sommes contre le débat». Mais, finalement, l’énorme colère de centaines de chercheurs, révulsés par les mensonges à répétition de Claude Allègre, l’a emporté.
Ils ont certes ciselé un texte qui souligne leur désir d’exercer leur métier en toute «transparence», explique Masson-Delmotte, de soumettre toutes leurs données et méthodes à la critique dans le cadre d’un «débat scientifique serein et approfondi». Mais il reste cette affirmation nette : Claude Allègre et Vincent Courtillot ont «oublié les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le contrat moral qui lie chaque scientifique à la société.» Pour parler clair : ils ont menti aux citoyens, usurpé une position d’expert alors qu’ils font preuve d’incompétence et de mauvaise foi. A l’appui de cette accusation peu courante, les climatologues affirment que «ces ouvrages n’auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même rigueur qu’à un manuscrit scientifique professionnel.»
Ce texte pèse aussi par ses signataires. I’accès à la signature est limité aux «scientifiques capables par leur expertise de savoir que Claude Allègre ment», précise Valérie Masson-Delmotte. Cela réduit le potentiel au millier de scientifiques œuvrant dans les laboratoires où l’on s’occupe des diverses facettes du climat – atmosphère, géographie, océans, glaces, hydrologie… Hier plus de 410 d’entre eux l’avaient signé.
Des personnalités de premier plan ont ajouté au nombre le poids d’une autorité scientifique et morale. Professeurs au Collège de France comme Edouard Bard, Emmanuel le Roy Ladurie (photo). Académicien des sciences comme Ghislain De Marsily, Marie-Lise Chanin. Directeurs de laboratoire comme Frédéric Parol (Lille, optique atmosphérique). Le mythe médiatique d’une opposition entre quelques Le Roy ladurie climatologues trop investi dans le Giec (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) - Jean Jouzel ou Hervé Le Treut – et Claude Allègre s’écroule devant la marée des signataires. C’est toute une communauté scientifique qui s’est estimée insultée et qui réclame réparation publique à ses autorités de tutelle.
Hier soir, Valérie Pécresse informait Libération qu’elle avait «saisi le président de l’Académie des sciences pour qu’il organise en son sein un débat sur le sujet». Notant qu’elle «ne peut trancher un tel débat sans l’avis des pairs», elle ajoute : «ce n’est pas par hasard si j’ai proposé que le climatologue Jean Jouzel préside le Haut conseil pour la science et la technologie. C’est un signe de confiance du gouvernement envers cette communauté».
Ici, la protestation de Louise Sime, glaciologue britannique, contre les courbes bidons d’Allègre dans son livre.
Ici la démonstration par le paléo climatologue Hakan Grudd du trucage de Claude Allègre sur sa courbe de températures.

Les autres débuggages sur le livre d’Allègre sont ici : le premier (mise en jambes), le second (spécial sergent recruteur), le troisième (spécial graphique faux), et le quatrième spécial comique. Le cinquième spécial graphiques.
Lire ici un commentaire sur un éditorial de la revue Nature qualifiant le débat public sur le climat de « street fight »



Les dérives de la banquise d’Allègre !

Climat : les dérives d’Allègre…

 

Il semble que l’ancien ministre se soit égaré entre sciences et politique et qu’il se serve d’une science de comptoir pour faire valoir ses arguments politiques…. Il s’était déjà trompé en face du monument Haroun Tazieff sur la Montagne Pelée, il y a quelques années… il serait bon de diffuser les analyses réalisées par les journalistes de Libé pour remettre un peu d’ordre dans la pensée collective…

« Dans un courrier adressé à leurs tutelles, 400 chercheurs dénoncent le manque de rigueur des «climato-sceptiques», au premier rang desquels : Claude Allègre.

Les dérives de la banquise d'Allègre ! dans Allegre le Pingouin coeur-Bis repetita. La ministre de la Recherche a demandé à Jean Salençon, le président de l’Académie des sciences, «d’organiser dans les plus brefs délais» un débat dans le conflit désormais ouvert qui oppose des centaines de chercheurs à une poignée de climato-sceptiques dont Claude Allègre et Vincent Courtillot respectivement ancien ministre de l’Éducation et président de l’Institut de physique du globe, tous deux injoignables hier. «Une situation grave», reconnaît Jean Salençon qui espère ainsi «apaiser les tensions» et que «l’on revienne à la science». Il y a trois ans, quasiment jour pour jour, un même débat, mettant en scène les mêmes climato-sceptiques, avait eu lieu dans la grande salle des séances de l’Institut de France.

Mais cette fois-ci le ton est monté d’un cran avec le courrier que ces quelque 400 scientifiques travaillant exclusivement sur les questions climatiques viennent d’adresser à leurs tutelles. Ils rappellent en effet la nécessité «d’une rigueur maximale pour la conception, la réalisation et la publication de leurs travaux».

En ligne de mire, les deux chercheurs qui depuis des mois maintenant arpentent, livres à la main, les plateaux de radios et de télévisions pour dénoncer le travail des climatologues en général et ceux du Giec en particulier. Très virulent, l’ancien ministre de l’Éducation n’hésite pas à parler de «complot» ou pire, «d’imposture».

 

«Ignorons la théorie du complot»

«Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons leur la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique», demandent tous les chercheurs qui comptent plusieurs signatures de renom. Leurs livres ou documents « publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire» , regrettent les auteurs de la lettre dont l’initiative revient en grande partie à la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte. «De nombreuses erreurs de formes, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées», soulignent-ils dans leur missive.

Ils en comptent plusieurs dans l’ouvrage de Claude Allègre, la plus grave étant la falsification d’une courbe empruntée au chercheur suédois Hakan Grudd. Un paléoclimatologue qui a lui-même dénoncé il y a quelques jours la manipulation dans le journal Libération. «Toutes les courbes de l’ouvrage sont redessinées, il y a donc des inexactitudes ou même des exagérations par rapport aux originaux. Ceci signifie que les courbes ne sont que les supports illustratifs du raisonnement écrit», a répondu le ministre.

«Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs, qui oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société», peut-on lire encore dans le courrier. Pour le glaciologue Jean Jouzel, l’un des tout premiers signataires de la lettre, il était temps « que les choses soient dites ».

«Ceux qui nagent à contre-courant sont tous convaincus d’être des Galilée. La réalité est qu’il y a probablement un ou deux Galilée mais que ceux qui pensaient l’être et ont eu tort se comptent par milliers», expliquait de son côté l’ économiste britannique Nicholas Stern, auteur d’un rapport très réputé sur le coût du changement climatique, ajoutant hier sa voix, à défaut de sa signature, à la révolte des climatologues. »Par Marielle Court le Figaro



L'UNIVERS |
licensejapontnm |
La pollution et l'ozone |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Christophe_Luck
| في ر...
| Droit des affaires L.E.A. P...